poèmes
    

Paul Verlaine
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Bruxelles. Simples fresques.

I
La fuite est verdâtre et rose
Des collines et des rampes
Dans un demi-jour de lampes
Qui vient brouiller toute chose.
L'or, sur les humbles abîmes
Tout doucement s'ensanglante.
Des petits arbres sans cimes
Où quelque oiseau faible chante.

Triste à peine tant s'effacent
Ces apparences d'automne,
Toutes mes langueurs rêvassent,
Que berce l'air monotone.

II
L'allée est sans fin
Sous le ciel, divin
D'être pâle ainsi :
Sais-tu qu'on serait
Bien sous le secret
De ces arbres-ci?
Des messieurs bien mis,
Sans nul doute amis
Des Royers-Collards,
Vont vers le château :
J'estimerais beau
D'être ces vieillards.

Le château, tout blanc
Avec, à son flanc,
Le soleil couché,
Les champs à l'entour:
Oh ! que notre amour
n'est-il là niché !

Estaminet du Jeune Renard, août 72.

Romances sans paroles de Paul Verlaine

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