poèmes
    

Joachim du Bellay
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
XVI
Comme lon void de loing sur la mer courroucee
Une montagne d'eau d'un grand branle ondoyant,
Puis trainant mille flotz, d'un gros choc abboyant
Se crever contre un roc, où le vent l'a poussee,

Comme on void la fureur par l'Aquilon chassee
D'un sifflement aigu l'orage tournoyant,
Puis d'une aelle plus large en l'air s'esbanoyant
Arrester tout à coup sa carriere lassee:

Et comme on void la flamme ondoyant en cent lieux
Se rassemblant en un, s'aguiser vers les cieux,
Puis tumber languissante: ainsi parmy le monde

Erra la monarchie: et croissant tout ainsi
Qu'un flot, qu'un vent, qu'un feu, sa course vagabonde
Par un arrest fatal s'est venue perdre icy.

Les Antiquités de Rome

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