poèmes
    

Joachim du Bellay
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
XXVIII
Qui a veu quelquefois un grand chesne asseiché,
Qui pour son ornement quelque trophee porte,
Lever encor' au ciel sa vieille teste morte,
Dont le pied fermement n'est en terre fiché,

Mais qui dessus le champ plus qu'à demy panché
Monstre ses bras tous nuds, et sa racine torte,
Et sans fueille umbrageux, de son poix se supporte
Sur son tronc nouailleux en cent lieux esbranché:

Eh bien qu'au premier vent il doive sa ruine,
Et maint jeune à l'entour ait ferme la racine,
Du devot populaire estre seul reveré.

Qui tel chesne a peu voir, qu'il imagine encores
Comme entre les citez, qui plus florissent ores,
Ce vieil honneur pouldreux est le plus honnoré.

Les Antiquités de Rome

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