poèmes
    

José Maria de Heredia
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Andromède au monstre
La Vierge Céphéenne, hélas ! encor vivante,

Liée, échevelée, au roc des noirs îlots,

Se lamente en tordant avec de vains sanglots

Sa chair royale où court un frisson d'épouvante.



L'Océan monstrueux que la tempête évente

Crache à ses pieds glacés l'âcre bave des flots,

Et partout elle voit, à travers ses cils clos,

Bâiller la gueule glauque, innombrable et mouvante.



Tel qu'un éclat de foudre en un ciel sans éclair,

Tout à coup, retentit un hennissement clair.

Ses yeux s'ouvrent. L'horreur les emplit, et l'extase ;



Car elle a vu, d'un vol vertigineux et sûr,

Se cabrant sous le poids du fils de Zeus, Pégase

Allonger sur la mer sa grande ombre d'azur.



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