poèmes
    

Stéphane Mallarmé
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Sonnet
Une dentelle s'abolit

Dans le doute du Jeu suprême

À n'entr'ouvrir comme un blasphème

Qu'absence éternelle de lit.



Cet unanime blanc conflit

D'une guirlande avec la même,

Enfoui contre la vitre blême

Flotte plus qu'il n'ensevelit.



Mais, chez qui du rêve se dore

Tristement dort une mandore

Au creux néant musicien



Telle que vers quelque fenêtre

Selon nul ventre que le sein,

Filial on aurait pu naître.



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