poèmes
    

Auguste Lacaussade
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
L'arbre à gomme

Déchiré par le fer, arbre au noble feuillage,
A l’homme dont la main te mutile et t’outrage,
Tu n’en verses pas moins ton ombre et ton trésor :
Le flanc tout sillonné de profondes morsures,
Par la lèvre béante où saignent tes blessures,
Ta sève coule en larmes d’or.

Poète, fais ainsi : sur la tourbe stupide
Dont l’aveugle fureur t’insulte et te lapide,
Te vengeant en bienfaits du lâche et du pervers,
Dans l’angoisse ineffable où ton cœur se déchire,
Laisse, ô consolateur, laisse dans ton martyre
Couler le baume de tes vers !

Poèmes et paysages, 1844

envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.01 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr