poèmes
    

Edgar Poe
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Eulalie

J'habitais seul un monde de plaintes, et mon âme était une onde
stagnante, avant que la claire et gentille Eulalie devînt ma rougissante
épousée, avant qu'avec les cheveux dorés la jeune Eulalie devînt ma
souriante épousée
Ah! non, moins brillantes les étoiles de la nuit que les yeux de la
radieuse fille! et jamais flocon que la vapeur peut faire avec les teintes
pourpre et de nacre de la lune, ne peut valoir en la modeste Eulalie
la plus négligée de ses tresses! ne peut se comparer en Eulalie les yeux
brillants à la plus humble et la plus insoucieuse de ses tresses
Maintenant le Doute, maintenant la Peine, ne reviennent pas, car son
âme me donne soupir pour soupir ; et, tout le long du jour, luit, brillante
et forte, Astarté dans le ciel, pendant que toujours, sur elle, la chère
Eulalie lève son oeil de jeune femme ; pendant que toujours sur elle
la jeune Eulalie lève les violettes de son oeil.

           
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