poèmes
    

José Maria de Heredia
sa vie, son oeuvre

Un poème au hasard


 
Némée
Depuis que le Dompteur entra dans la forêt

En suivant sur le sol la formidable empreinte,

Seul, un rugissement a trahi leur étreinte.

Tout s'est tu. Le soleil s'abîme et disparaît.



À travers le hallier, la ronce et le guéret,

Le pâtre épouvanté qui s'enfuit vers Tirynthe

Se tourne, et voit d'un œil élargi par la crainte

Surgir au bord des bois le grand fauve en arrêt.



Il s'écrie. Il a vu la terreur de Némée

qui sur le ciel sanglant ouvre sa gueule armée,

Et la crinière éparse et les sinistres crocs ;



Car l'ombre grandissante avec le crépuscule

Fait, sous l'horrible peau qui flotte autour d'Hercule,

Mêlant l'homme à la bête, un monstrueux héros.



envoyez vos commentaires pas encore de commentaire
version à imprimer dans une nouvelle fenêtre





   ·   contact   ·  livre d'or · les arbres · European trees · voyages  · 1500chansons · Fables de Jean de La Fontaine · Les passions (récits)
Cette page a mis 0.02 s. à s'exécuter - Conception© 2006 - www.lespassions.fr